La vie en rose

« Poser sa tête sur le billot nécessite une étrange contorsion du corps, tout comme vouloir se reposer quelques instants en conservant les pieds bien ancrés au sol. Rester à l’écoute de ce qui approche, subir le supplice de la goutte, entendre son cœur qui bat, vivre la vie en rose. »
Cooke-Sasseville

Pour la rentrée 2010-2011, Regart a invité le duo d’artistes Cooke-Sasseville à investir la galerie. En leur proposant l’ouverture de saison nous souhaitions, il est vrai, donner un éclat caustique ou du moins humoristique à notre lancement de programmation ; donner le ton d’une dynamique nouvelle pour ce septembre 2010.
Avec leur exposition intitulée La Vie en rose, les deux artistes nous proposent bel et bien leur singulière vision décalée et empreinte de sarcasme. Néanmoins, une variante est proposée à leur travail habituel : à la place d’une installation, le spectateur trouvera à Regart, une œuvre davantage sculpturale, tournée sur elle-même, qui se déploie dans la galerie mais reste centrale. Le « sujet » est là, il occupe l’espace et laisse le visiteur face à ses interrogations.

Une exposition du duo Cooke-Sasseville est souvent prétexte à une réflexion sur le milieu de l’art actuel et à la mise en espace d’une vision acidulée de notre quotidien. Dans La vie en rose, le spectateur est aussi confronté à une sorte d’énigme visuelle dans laquelle s’enchevêtrent des symboles liés au passage, à la folie, à la mort ou à l’attente… Là, posté, devant ce logogriphe visuel, il reste alors au public à se laisser emporter par les images et les mots qui lui viennent à l’esprit