Territoires perdus
Exposition - Galerie & bureaux
Lorsque la vie reprend ses droits, cette nouvelle énergie flotte comme des âmes en quête de destin. Les femmes, depuis la nuit des temps, détiennent la vasque du monde entre leurs mains, change le monde. L’artiste Annie Baillargeon nous rappelle par ce corpus d’œuvres la fragile équilibre de l’existence humaine, mais aussi le courage de choisir une vie sans se leurrer.
Dans une dématérialisation du corps féminin, elle explore de nouvelles formes de spatialité afin de rendre son propre corps comme une métamorphose de sont propre environnement. Dans ces images, les éléments de dessins, de papier et de lumière envahissent l’espace photographique et s’amalgament aux corps pour générer textures, profondeurs et référents spatiaux. L’énigme, le mystère, le beau, le tragique et l’horreur se côtoient et s’allient dans ces allégories sur une certaine condition féminine au profit d’un rapport allégorique à sa propre existence. La dématérialisation de l’espace vient également ajouter à l’étrangeté de ses représentations. Les corps semblent suspendus dans un monde sans profondeur ni pesanteur et les repères spatiaux et temporels sont absents de ses images. Loin de nous rapprocher du réel, ces éléments nous transportent avec métaphore plutôt dans des mondes imaginaires et hybrides.
Annie Baillargeon
Artiste
Annie Baillargeon vit et travaille à Québec. Son travail pluridisciplinaire qui intègre la peinture, la performance, la vidéo et la photographie propose une représentation exaltée et transgressée du corps féminin. Elle a été co-fondatrice du collectif Les Fermières obsédées (2001-2015), un collectif de performance principalement connu pour l’indiscipline qu’il a insufflée au genre de l’art action. Elle poursuit maintenant sa pratique en tant que membre-fondatrice du collectif multidisciplinaire B.L.U.S.H (2015-aujourd’hui).
Son parcours comprend plus d’une soixantaine d’expositions individuelles et collectives en centres d’artistes et musées ainsi que de nombreuses participations à des événements d’envergure au Québec, au Canada, aux États-Unis, en Amérique du Sud de même que dans plusieurs pays d’Europe.
Son travail solo a été présenté dans plusieurs centres d’artistes québécois et canadiens en autre: L’Oeil de poisson, le Centre VU de Québec, Le centre Occurence et Atelier Circulaire à Montréal, L’Espace F à Matane, la Galerie Séquence et Langage Plus au Saguenay et la Galerie 44 de Toronto. Elle a aussi participé à de nombreuses expositions collectives, notamment L’envers des apparences au Musée d’Art Contemporain de Montréal, C’est arrivé près de chez vous au Musée National des Beaux-Arts de Québec, Dans un monde post : Un événement post-punk présentée à la galerie The Invisible Dog à Brooklyn, The Constructed Images au festival Contact Image à Toronto et Touched à la biennale de Liverpool.
De plusieurs projets d’intégration à l’art public public depuis 2007, signalons notamment son intervention aux bureaux de Montréal du Conseil des arts et des lettres du Québec. Elle a fait l’objet d’une vingtaine d’articles et publications en plus d’être récompensée par plusieurs prix : Prix du jury Arts Salt Spring 2015 ; Prix Vidéré, meilleur événement ; Conseil de la culture de Québec; Manifestation international d’art de Québec ; Prix Cornelius-Krieghoff, ville de Québec ; Prix Vidéaste recherché-e ; prix du jury, La Bande vidéo, Québec. Elle a aussi été retenue pour la longue liste pour le Québec du Prix Sobey en 2017. Elle est représentée à Québec par la Galerie 3. Ses oeuvres se retrouvent dans plusieurs collections dont celle du Musée des Beaux-Arts du Canada, du Musée national des Beaux-Arts du Québec, de la Banque d’art du Conseil des Arts du Canada ainsi que plusieurs collections privées au Canada et en Europe.