HANTISE: Mots sur le pavé

Simon Brown (il/iel) est poète et traducteur autodidacte originaire du sud-ouest du Nouveau-Brunswick vivant à Lévis. Il présente ses textes en revues, zines, œuvres multimédias et performances collaboratives. Ses recueils et livres d’artiste ont paru chez des éditeurs au Québec, au Canada et en France, dont Le laps, Vanloo, squint, above/ground, et Moult Éditions. Simon a été poète en résidence dans divers contextes, dont le festival Viva Art Action (Montréal), le Banff Centre (Banff), Vaste et Vague (Carleton), le Mois de la poésie (Québec), et Particules, de Littérature québécoise mobile (Montréal).

Mona Déry-Jacquemin (il/elle), poète et artiste multi, est une fière genderfluid, pansexuelle et polyamoureuse ayant deux nationalités et quatre origines. Il travaille avec tous les médias et sur des projets variés : expositions, œuvres sonores, sculptures, peintures, chansons, courts-métrages, photographies, performances de poésie, de danse et de drag. Mona œuvre aussi dans le domaine de l’événementiel depuis sept ans et a cofondé en 2021 avec trois autres membres le Collectif BDR – Bestiaire poétique des ruelles, qui met de l’avant la relève littéraire en créant de la vitalité artistique et sociale dans le quartier Saint-Sauveur à Québec. Sa démarche part du lien qu’il a avec la redécouverte de sa propre histoire, de son corps, de son post-trauma, de ses révoltes. Elle cherche à se lier aux autres pour créer du sens et ainsi l’opposer à la noirceur du monde. Mona s’efforce de créer par son implication des espaces où des liens intègres sont établis avec les communautés. Sa démarche s’ancre dans la viscéralité et s’affaire à définir comment la poésie sauvera le monde comme elle a pu la sauver. Son travail est ainsi teinté d’une quête de justice sociale.

Marie-Ève Fréchette (elle) est une artiste originaire de Québec qui vit et travaille à Lévis. Possédant un parcours multidisciplinaire en sciences, en arts visuels et en céramique, elle se consacre essentiellement à la sculpture depuis une dizaine d’années. Son travail interroge notre rapport à l’objet et à l’espace par divers procédés de fabrication et d’appropriation d’objets et de matériaux divers. Elle s’intéresse à la relation du corps à l’espace propre à la sculpture. Il en résulte des objets insolites et énigmatiques à échelle humaine qui nous confrontent dans notre espace et existent dans leur singularité, leur matérialité et leur étrangeté. La collecte et l’archivage d’objets et de matériaux obsolètes constituent tant une méthode de travail qu’une réflexion sur notre impact en tant qu’humain sur notre environnement social et naturel.

Nadia Morin (elle) réalise des collages numériques qui mettent en scène des personnages solitaires, en couple ou en famille dans un monde onirique et surréel où passé et présent, réalité et fiction se conjuguent aisément. Images anciennes, photographies personnelles et éléments graphiques s’amalgament pour donner aux compositions des lectures inattendues. L’artiste, à la fois photographe et poète, use librement de ce vocabulaire « imagé », résultant de nombreuses manipulations, qui lui sert aussi à raconter les autres. Il en ressort un florilège visuel qui met en exergue tous les états de la condition humaine en douces nuances de gris, de rose, d’azur, etc. Malléable à souhait, sa pratique de l’art se veut ainsi porteuse d’émotions et de poésie, dont elle se fait l’interprète sensible.